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A méditer ! un texte de 1965 !!"En réalité, notre enseignement, et particulièrement notre enseignement secondaire, n'a pas su évoluer. Il vit encore pour une bonne part sur des données héritées des jésuites du XVII° siècle et légèrement modifiées à la fin du siècle dernier.
Certes, on a eu conscience de l'importance croissante prise par les sciences, de l'accumulation des connaissances nouvelles. Mais l'on s'est borné à alourdir les programmes en cherchant tout au plus à élargir quelques peu les matières traditionnelles. Les résultats en était, en dépit d'horaires et de programmes surchargés, la substitution, sous prétexte de culture générale, à des connaissances variées mais précises, de connaissances sans doute plus variées encore, mais de plus en plus superficielles, et qui pis est, souvent de plus en plus abstraites. Et c'est pourquoi, à l'exception d'une minorité particulièrement douée, les enfants arrivent à la fin des études secondaires avec un niveau de connaissances qui va se dégradant sans cesse. (...) Dans la formation de demain, il ne s'agira plus essentiellement d'acquérir des connaissances, pas même d'apprendre à apprendre, mais d'apprendre à s'adapter." Georges POMPIDOU
Discours devant l'Assemblée nationale -19 mai 1965 d'Hervé SERIEX, une réflexion sur le management ?"Nous allons gagner et l'Occident industriel va perdre : vous n'y pouvez plus grand chose, parce que c'est en vous même que vous portez votre défaite.
Vos organisations sont tayloriennes : mais le pire, c'est que vos têtes le sont aussi. Vous êtes totalement persuadé de bien faire fonctionner vos entreprises en distinguant d'un côté les "Chefs", de l'autres les "exécutants", d'un côté ceux qui pensent, de l'autre ceux qui vissent. Pour vous le management c'est l'art de faire passer convenablement les idées des patrons dans les mains des manœuvres. Nous, nous sommes post-taylorien : nous savons que le business est devenu si compliqué, si difficile, et la survie de la firme si problématique dans un environnement de plus en plus dangereux, inattendu et compétitif, qu'une entreprise doit chaque jour mobiliser toute l'intelligence de tous pour avoir une chance de s'en tirer. Pour nous, le management, c’est précisément l’art de mobiliser et d’engerber toute cette intelligence de tous, au service du projet de l’entreprise. Parce que nous avons pris, mieux que vous, la mesure des nouveaux défis technologiques, nous savons que l'intelligence de quelques technocrates, si brillants soient ils, est dorénavant totalement insuffisante pour les relever. Seule l'intelligence de tous les membres peut permettre à une entreprise d'affronter les turbulences et les exigences de son nouvel environnement. C’est pour cela que nos grandes sociétés donnent trois ou quatre fois plus de formation à tout leur personnel que ne le font les vôtres ; c’est pou cela qu’elles entretiennent en leur sein un dialogue et une communication si denses, qu’elles sollicitent sans cesse les suggestions de tous et surtout qu’elles demandent en amont au système éducatif national de leur préparer toujours plus de bacheliers, de généralistes éclairés et cultivés, terreau indispensable à une industrie qui doit se nourrir d’intelligence permanente. Vos « patrons sociaux », souvent gens de bonne volonté, croient qu’il faut défendre l’homme dans l’entreprise. Réalistes, nous pensons à l’inverse qu’il faut faire défendre l’entreprise par les hommes et que celle-ci leur rendra au centuple ce qu’ils lui auront donné. Ce faisant, nous finissons par être plus « sociaux » que vous. » Attribué à Konosuke MATSHUSHITA
Entretiens aux Arts et Métiers CANNES, 1983 Dernière modification :20/05/2010 @ 08:33 |