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Thème 9 : L'Etat a-t-il des marges de manoeuvre en terme de politiques économiques

 La synthèse du cours   Nettement plus


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 Source : ressources NATHAN Réflexe  - Terminale



19. LES CONTRAINTES SUR LES POLITIQUES ECONOMIQUES EN ZONE EURO

Une vidéo pour mieux comprendre

 

I.        Quelle coordination possible pour les politiques économiques en Europe ?

A. Les difficultés d’une politique monétaire unique

La situation économique  des différents pays de la zone euro est variée : certains sont en croissance avec un faible chômage, d’autres en récession avec un fort chômage. La BCE, menant une politique pour l’ensemble de la zone, peut difficilement mettre en œuvre des mesures efficaces pour l’ensemble des pays : certains auraient besoin de taux d’intérêt très bas pour relancer l’activité et l’emploi, quand  d’autres auraient plutôt besoin de taux plus élevés pour éviter les tensions inflationnistes.  

B. La difficile coordination entre politique monétaire et politique budgétaire

La politique monétaire est de la compétence de la BCE, indépendante des États, mais les politiques budgétaires restent du domaine des gouvernements nationaux. Ce partage des rôles en Europe entraîne une difficulté de coordination des politiques économiques (le policy mix étant la somme des politiques budgétaires et de la politique monétaire).

Actuellement, la BCE mène une politique monétaire de relance grâce à des taux d’intérêt historiquement bas, mais les États mènent des politiques d’austérité afin de contrôler et réduire leurs déficits. Les effets de ces politiques risquent d’être contradictoires.

C. Vers une coordination renforcée

Pour résoudre cette difficulté, l’Union européenne a décidé de renforcer la coordination entre les politiques économiques des États. Cette meilleure coordination passe par des mesures contraignantes pour les États, qui abandonnent à l’Union une partie de leur autonomie.

Les mesures adoptées sont les suivantes :

  • la « règle d’or » : le déficit structurel du budget d’un État ne peut pas dépasser 0,5 % de son PIB sous peine de sanctions financières ;
  • renforcement du Pacte de stabilité et de croissance : en période de crise, le déficit budgétaire ne peut pas dépasser 3 % du PIB et l’endettement public 60 % du PIB. Les États enfreignant cette règle seront sanctionnés ;
  • l’agenda Europe 2020 : il s’agit d’un ensemble de réformes structurelles destinées à augmenter la compétitivité de l’Union ;
  • le Pacte de croissance : l’Union engage 120 milliards pour relancer la croissance.

II.        Quels financements pour la politique budgétaire ?

A. Les risques du financement par l’impôt

Pour réduire leurs déficits budgétaires, les États peuvent augmenter les impôts et diminuer les dépenses publiques. Cette politique peut, du fait de la baisse du pouvoir d’achat des ménages, ne pas avoir les résultats escomptés : une baisse de la demande entraîne un ralentissement économique. Les recettes fiscales sont alors moins importantes que prévues et les dépenses sociales plus élevées. La réduction du déficit n’a donc pas lieu (la Grèce, l’Espagne et le Portugal connaissent cette situation).

B. Le financement par l’emprunt et ses inconvénients

Le déficit peut être financé par l’emprunt mais cela n’est pas sans danger. L’État étant un emprunteur sûr, il risque d’absorber une grande partie de l’épargne disponible au détriment des entreprises privées, plus risquées ; celles-ci ont alors du mal à investir. C’est l’effet d’éviction.

En outre, un emprunt oblige à rembourser et à payer des intérêts. Si les intérêts que doit payer l’État sont supérieurs à la croissance du pays, il devient impossible de payer la dette, qui s’alourdit chaque année. C’est l’effet « boule de neige » ou « insoutenabilité de la dette ».   

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Date de création : 08/07/2013 @ 16:32
Dernière modification : 19/03/2014 @ 19:56
Catégorie : - Economie Tle
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