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Thème 8 : Quel est l'efficacité de l'intervention sociale de l'Etat ?

 La synthèse du cours   Nettement plus


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 Source : ressources NATHAN Réflexe  - Terminale



15. L'EFFICACITE DE LA POLITIQUE SOCIALE DE L'ETAT

 

Le débat économique quant à l’efficacité de l’intervention sociale de l’État repose tant sur les modalités de son intervention que sur ses effets pervers.

I. La redistribution réduit-elle les inégalités ?

A. Un système fiscal peu redistributif

Le système fiscal a une efficacité relativement limitée du  fait de la prédominance de la TVA par rapport à des impôts plus redistributifs comme l’impôt sur le revenu.

En effet, on distingue :

  •  les impôts progressifs dont le taux de prélèvement s’élève avec l’augmentation du revenu (ex. : l’impôt sur le revenu, où la progressivité des taux d’imposition est définie par tranches de revenus) ;
  •  les impôts proportionnels qui augmentent proportionnellement à la valeur imposée (ex. : la TVA, dont le taux est le même pour tous les consommateurs, quels que soient leurs revenus).

Le seul impôt réellement progressif en France est l’impôt sur le revenu, qui représente seulement 9,3 % de l’ensemble des recettes fiscales de l’État en 2011.

Ainsi, la fiscalité ne s’avère que peu redistributive en France.

B. L’efficacité du système social

Les dépenses de protection sociale réduisent les inégalités de niveau de vie et limitent les phénomènes de pauvreté. Tout d’abord, elles permettent la couverture du  plus grand nombre contre les principaux risques sociaux.

Les prestations sociales assurent leur rôle de redistribution, même si certaines d'entre elles peuvent concerner également des catégories aisées (cadres supérieurs au chômage, allocations pour garde d'enfants, allocations familiales).

En  2011, les prestations ciblées ou minima sociaux (hors allocations chômage) représentent 40 % des revenus des ménages les plus modestes (ceux du premier décile), ce chiffre passant à 5 2% si l'on tient compte des allocations familiales.

Pour les seules prestations sociales, certaines sont plus redistributives que d’autres. Par exemple, les prestations familiales participent pour 26 % à la réduction des inégalités de niveau de vie en 2011. Elles sont particulièrement importantes pour les plus modestes puisqu’elles constituent globalement 15 % du niveau de vie après redistribution des individus du 1er quintile, contre 4 % en moyenne sur l’ensemble de la population.

C. L’offre de services publics

La réduction de la pauvreté et des inégalités économiques est également réalisée par d'autres voies que les transferts monétaires directs : selon une logique universelle, les plus pauvres comme les ménages aisés ont droit aux services gratuits d’éducation ou de santé.

Le caractère redistributif de ces services publics est lié notamment au fait que, sans elle, les plus aisés pourraient quand même financer ces services alors que les plus démunis ne le pourraient pas.

Ainsi, l’existence d'un service public de santé et de la couverture maladie universelle (CMU) sont d’importants facteurs de redistribution, même si de fortes inégalités de santé et d'accès aux soins existent du fait de la possibilité ou non de souscrire à une mutuelle complémentaire.

Cependant, le caractère redistributif de l'éducation publique est plus limité, car le parcours éducatif des enfants de milieux favorisés (études longues, filières à taux d'encadrement et à coût annuel élevés) est en moyenne plus important que les études des enfants de milieux modestes.

 

II. Quelles sont les limites de la politique sociale en France ?

Les mécanismes de la redistribution sont affectés par des difficultés diverses et des effets pervers.

A. Les effets pervers du poids des prélèvements obligatoires

Un taux de prélèvement trop élevé (environ 43 % du PIB en France en 2011) peut avoir des effets pervers dans un contexte de concurrence internationale.

En renchérissant le coût du travail, le poids des cotisations sociales peut freiner les exportations et aboutir à des délocalisations, à une substitution du capital au travail ou à des difficultés à attirer des entreprises sur le territoire français, ce qui pénalise la croissance et l’emploi.

De même, le poids des impôts peut aboutir à :

  •  une fuite des capitaux (exil fiscal) et ainsi à une perte de recettes fiscales pour l’État et à une diminution de la demande sur le territoire ;
  •  une fuite des savoirs : les personnes disposant des savoirs et compétences les plus élevées ou spécifiques peuvent être amenées à partir travailler à l’étranger pour échapper à l’impôt en France.

La France se situe en quatrième position dans l'Union européenne à Quinze pour la part des prélèvements obligatoires dans le PIB, le système fiscal français se distingue par le poids élevé des cotisations sociales.

Si l'essentiel de la hausse intervenue depuis une trentaine d'années a été affecté principalement au financement de la Sécurité sociale, la part des impôts d'État est en baisse sensible. Pour certains économistes, il est nécessaire de diminuer le coût du travail, jugé trop élevé en France, pour améliorer la compétitivité des entreprises.

B. Les difficultés du financement de la protection sociale

1. Le déficit chronique de la Sécurité sociale

Le déficit du régime général de la Sécurité sociale (le « trou » de la Sécurité sociale) désigne l’excédent de ses dépenses sur ses recettes.

Le régime général de la Sécurité sociale est toujours déficitaire depuis 1990 (excepté entre 1999 et 2001), et son déficit s’élève à plus de 17 milliards en 2011. Il s’explique à la fois par une insuffisance des recettes due à la faiblesse de la croissance et par une hausse des dépenses.

L’essentiel du déficit est concentré sur les branches Maladie et Retraite.

2. La progression des dépenses sociales

Les dépenses de protection sociale progressent depuis 50 ans à un rythme supérieur à celui du PIB, avec une accélération récente du fait de la crise. Cette progression des dépenses sociales est due au vieillissement de la population aboutissant à l’augmentation des besoins et des coûts en matière d’assurance maladie, de retraite et de dépendance, ainsi qu’à l’amélioration des techniques médicales devenues plus onéreuses.

Le débat porte aujourd’hui sur l’avenir du financement de la protection sociale, devant la montée des besoins et des coûts.

C. La persistance de certaines inégalités et de la pauvreté

La redistribution est confrontée à un problème d’efficacité car la pauvreté ne régresse plus depuis une vingtaine d’années : le taux de pauvreté de 13,8 % en 1990 s’élève en 2011 à 14,1 %.

L’échec scolaire et l’insuffisance de formation sont des facteurs essentiels de pauvreté et d’exclusion. Or, l’origine sociale pèse sur la réussite scolaire : les enfants issus de familles pauvres font nettement moins d’études que les autres.

De plus, si les inégalités diminuent du fait de la redistribution, on constate cependant que les écarts de revenus s’accroissent dans les tranches supérieures. Par exemple, entre 1999 et 2009, la hausse des revenus du premier décile est de 27 % quand celle du premier décile n’est que de 3 % et celle du deuxième décile de 5 %.

Net-tement plus
     
   
     

 


Date de création : 07/07/2013 @ 14:51
Dernière modification : 23/01/2014 @ 18:51
Catégorie : Economie Droit - Economie Tle
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Réactions à cet article

Réaction n°1 

par xiaozheng le 17/12/2020 @ 07:59

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