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Thème 7 : Le chômage résulte-t-il de dysfonctionnements sur le marché du travail ?

 La synthèse du cours Nettement plus


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 Source : ressources NATHAN Réflexe  - Terminale


 

13. LES CAUSES DU CHÔMAGE

Le déséquilibre sur le marché du travail qu’est le chômage est un phénomène de société dont les causes sont multiples.

I. Comment définir et mesurer le chômage ?

A. La définition du chômage

L’Insee calcule chaque année le nombre de chômeurs en appliquant la définition officielle du Bureau international du travail (BIT) adoptée en 1982. Cette définition est utilisée pour effectuer les comparaisons internationales.

Au sens du BIT, un chômeur est une personne en âge de travailler (15 ans ou plus) qui répond simultanément à trois conditions :

  • être sans emploi, c'est à dire ne pas avoir travaillé, ne serait-ce qu'une heure, durant une semaine de référence ;
  • être disponible pour prendre un emploi dans les 15 jours ;
  • avoir cherché activement un emploi dans le mois précédent ou en avoir trouvé un qui commence dans moins de trois mois.

Cependant, il n’est pas toujours facile de mesurer le nombre de chômeurs car les frontières entre emploi, inactivité et chômage sont parfois très minces. Par exemple, le chômage au sens du BIT ne tient pas compte de ceux qui recherchent un emploi sans être disponibles (personnes en formation ou en stage) ou de ceux qui sont disponibles sans effectuer de démarches réelles parce qu’ils sont découragés.

B. La mesure du chômage

Une vidéo pur mieux comprendre


Les chiffres du chômage en question par InseeFr

1. Le taux de chômage

Le taux de chômage s’exprime en pourcentage de la population active et se mesure comme suit :

Taux de chômage = Chômeurs au sens du BIT    × 100

                          Population active

En moyenne sur le deuxième trimestre 2012, le taux de chômage en France métropolitaine s’établit à 9,7 % de la population active, soit 2,8 millions / 28,8 millions = 9,7 %.

En moyenne sur le quatrième trimestre 2012, pour la France métropolitaine, avec 2,9 millions de personnes au chômage, le taux de chômage s’élève à 10,2 %. Il est en hausse de 0,3 point par rapport au troisième trimestre 2012 (chiffre non révisé). Sur un an, la hausse est de 0,8 point, elle atteint 3,4 points pour les jeunes de 15-24 ans.
Plus généralement en France métropolitaine, 3,7 millions de personnes ne travaillent pas mais souhaitent travailler, qu’elles soient ou non disponibles dans les deux semaines pour travailler et qu’elles recherchent ou non un emploi (source :INSEE, consulté le 7/7/2013)

                                                       

2. L’évolution du chômage en France

Le chômage a fortement augmenté dans la plupart des pays développés à partir du début des années 1970. Son niveau record date de 1994, à plus de 12 %.

En France, si le chômage a diminué de 1997 à juin 2001, passant de plus de 12 à 8,8 %, on a assisté en parallèle à une croissance des emplois précaires puis à une nouvelle hausse du chômage depuis le deuxième semestre 2001. À partir de 2005, le nombre de chômeurs connaît un recul historique pour s’établir en France à 7,8 % en 2007, pour une moyenne européenne de 7,1 %.

Depuis la crise économique mondiale de 2008, le chômage est remonté partout : 11 % en France en mars 2013. Ce taux reste néanmoins inférieur à celui enregistré dans certains pays d’Europe : plus de 26 % en Grèce et en Espagne à la même date.

II. Quelles sont les caractéristiques du chômage en France ?

A. Les facteurs d’inégalités face au chômage

Le chômage frappe toutes les catégories de population active, mais certaines plus que d’autres.

Les facteurs d’inégalités sont :

  • le sexe : les femmes sont davantage touchées par le chômage que les hommes, même si l’écart a tendance à se réduire ;
  • l’âge : les jeunes subissent davantage le chômage que les seniors. Le taux de chômage des moins de  25 ans atteint presque 23 % en mars 2012 (contre moins de 9 % pour les 25-49 ans). De plus, les jeunes sont les premiers concernés par les emplois précaires ;
  • la catégorie socioprofessionnelle : les ouvriers non qualifiés (18,5 %) connaissent plus de chômage que les cadres (3,8 %).

B. Le chômage de longue durée

Autre spécificité du chômage en France, la détérioration du marché du travail s’est traduite par une augmentation du poids des chômeurs de longue durée (plus d’un an). En 2011, 41,5 % de la population au chômage l’est depuis plus d’un an, contre 37,8 % en 2008.

Il touche particulièrement les seniors, qui éprouvent plus de difficultés à retrouver un emploi après un licenciement : 57,9 % des chômeurs de plus de 50 ans le sont depuis plus d’un an.

III. Quelle est l’origine du chômage ?

A. Le chômage conjoncturel

Le chômage conjoncturel est causé par un ralentissement temporaire de l’activité économique. Il est donc lié à la situation économique du moment (la « conjoncture »).

En effet, une insuffisance de la demande qui s’adresse aux entreprises freine l’offre des entreprises qui n’auront pas intérêt à produire plus que ce niveau de demande car elles n’écouleront pas leur production. Elles devront donc réduire la quantité de facteurs de production utilisés, et notamment le facteur travail. Ainsi, l’insuffisance de l’activité économique explique la progression du chômage (ex. : les plans sociaux chez PSA en 2012).

À l’inverse, lorsque la croissance repart, le chômage conjoncturel diminue.


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B. Le chômage structurel

Le chômage structurel découle de déséquilibres structurels de l’économie : déséquilibres régionaux, inadaptation des qualifications, déclin d’activités traditionnelles, etc. Il s’agit d’un chômage qui perdure sur le long terme.

Les causes de ce type de chômage sont diverses. On retiendra essentiellement deux explications :

  • l’inadéquation qualitative entre l’offre et la demande de travail : des offres d’emploi demeurent insatisfaites faute de pouvoir trouver sur le marché du travail les individus possédant les compétences recherchées. Par exemple, les périodes de mutation industrielle ont entraîné le déclin de certains secteurs au profit de nouveaux secteurs en développement nécessitant de nouvelles qualifications. Or, l’offre de travail des secteurs sinistrés ne correspond pas, d’un point de vue qualitatif, à la demande nouvelle de travail et crée un chômage durable. Ce fut le cas du secteur textile traditionnel en France ;
  • l’insuffisante flexibilité du marché du travail, qui se manifeste par la rigidité des salaires à la baisse et une législation protectrice de l’emploi.

En effet, le coût du travail n’a cessé de croître depuis la Seconde Guerre mondiale, en raison d’une progression rapide des salaires et des cotisations sociales. Pour limiter leurs coûts, les entreprises peuvent être tentées de restreindre leurs effectifs ou de substituer du capital au travail, voire de délocaliser tout ou partie de leur production.

Le Smic (Salaire minimum interprofessionnel de croissance) constitue ainsi un plancher qui limite la flexibilité des salaires, et donc le nombre d’emplois proposés par les entreprises.

De même, un droit social très protecteur, par exemple sur les autorisations de licenciement,  peut aboutir, par les contraintes qu’il exerce sur la gestion de l’emploi, à freiner l’embauche de crainte de difficultés à licencier en cas de retournement conjoncturel ou d’échec d’un projet économique.

Les théories du chômage

Pour aller plus loin, une conférence sur l'évolution du droit du travail

Les grands changements des débuts du XXIe siècle :

  •  Le travail n'est plus un face-à-face entre un homme et une machine, mais un tête-à-tête entre deux personnes.
  • La nouvelle économie ouvre la voie aux manipulateurs de symboles, hommes et femmes de chiffres et de lettres, habitués des nouvelles techniques de l'information et de l'international. - Les services aux personnes sont le principal des nouveaux pourvoyeurs d'emploi.
  • La disparition du taylorisme fait de chaque employé une personne responsable de ses objectifs. - L'entreprise fonctionne en réseaux. La plupart des métiers sont faits de relations humaines et de communication.
  • La qualification ne suffit plus : il faut la compétence, une notion moins confortable, moins permanente, plus floue.
  • La baisse séculaire du temps de travail change la place du travail dans l'organisation de la vie : le temps de la vie et le temps de la ville prennent de l'importance.
  • Temps et rythme de travail sont de moins en moins collectifs, de plus en plus diversifiés. - La vie professionnelle des jeunes sera faite de nombreux changements : technique, métier, entreprise. Il faudra s'adapter en permanence.
  • On ne peut plus considérer la retraite à 55 ou 60 ans comme l'âge des loisirs : il faut inventer le travail des plus âgés.
  • Les parcours professionnels en dents de scie se substituent aux carrières régulières des Trente glorieuses. Ce changement est porteur d'angoisse et d'inégalités.
  • Dans l'économie mondialisée et basée sur la connaissance, il reste à préserver et à réinventer l'identité européenne, faite de culture et de solidarité.

Net-tement plus
A  propos du chômage Comprendre avec l'INSEE  Chômage partiel
Des chiffres truqués ? Une infographie ....


Date de création : 07/07/2013 @ 14:28
Dernière modification : 30/12/2013 @ 12:07
Catégorie : - Economie Tle
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