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Thème 1 : Quels acteurs créent la richesse

 La synthèse du cours Nettement plus

Le rôle économique des banques

Les banques sont des institutions financières qui ont pour rôle de recevoir les dépôts de leurs clients, de leur fournir des instruments de paiement et de leur proposer des instruments d’épargne et des crédits.

1.  Les services rendus aux ménages

Les ménages ont besoin des banques dans leur vie quotidienne. Pour régler leurs achats, payer leurs factures ou recevoir des paiements (salaires, allocations, remboursements de la Sécurité sociale, etc.), ils doivent disposer d’un compte courant auprès d’une banque qui gérera ce compte et mettra à leur disposition des moyens de paiement (carnet de chèques, carte bancaire).

Les banques sont aussi là pour proposer des services ponctuels aux particuliers. Au-delà de leur mission de conseil, elles peuvent proposer des instruments d’épargne à des clients qui souhaitent faire fructifier leurs économies ou économiser pour des projets futurs.

Les banques assurent également le financement de l’économie en octroyant des crédits aux particuliers. Deux sortes de crédits sont disponibles pour les ménages : les crédits à la consommation et les crédits immobiliers, à plus long terme.

2          Les services rendus aux entreprises

Les entreprises, comme les ménages, ont également besoin des banques pour leurs opérations courantes : gestion des comptes courants et mise à disposition d’instruments de paiement.

La spécificité des services proposés aux entreprises réside dans l’importance des flux financiers générés par leur activité et de leurs besoins financiers.

Ainsi, on distinguera plusieurs types de crédits pour les entreprises :

les crédits de trésorerie lorsqu’elles rencontrent des difficultés de trésorerie, c’est-à-dire qu’elles n’ont pas assez d’argent pour faire face à leurs dépenses courantes (paiement des salaires, du loyer, des fournisseurs, etc.). Leurs banques peuvent alors leur proposer, à court terme, des crédits de trésorerie sous forme de facilités de caisse (autorisation d’être débiteur pendant des périodes très brèves) ou de crédits de campagne (crédits pour les besoins de financement à forte saisonnalité) ;
les crédits d’investissement nécessaires au développement de l’activité (achat de matériel, investissement dans des locaux, achat de véhicules, etc.).

En termes d’épargne, un conseil spécifique doit être donné aux entreprises qui ont des excédents de trésorerie ponctuels, qu’il est préférable de placer dans des instruments d’épargne adaptés pour qu’ils prennent de la valeur.

3          Les opérations d’épargne

3.1          La définition de l’épargne

La principale utilisation que les ménages font de leur revenu disponible est la consommation (pour environ 85 %). Le reste est épargné.

L’épargne est ainsi la part du revenu qui n’est pas affectée à la consommation.

3.2          Les objectifs de l’épargne

L’épargne peut résulter d’un choix déterminé de renoncer à une consommation immédiate pour réaliser des projets futurs. Elle poursuit ainsi trois objectifs :

  • l’épargne de précaution, qui consiste à mettre de l’argent de côté pour faire face aux imprévus (chômage, maladie, accident, etc.) ;
  • l’épargne qui vise à réaliser des projets futurs (achat d’une voiture ou d’un logement, vacances, travaux, etc.) ;
  • la constitution ou la transmission d’un capital à ses héritiers.
 

3.3          Les types d’épargne

Il existe deux grands types d’épargne :

  • les placements financiers, c’est-à-dire l’argent placé en Bourse ;
  • l’épargne réglementée, constituée de l’ensemble des produits d’épargne (comptes et livrets) dont les conditions de fonctionnement sont fixées par les pouvoirs publics. Il s’agit du Livret A, du Livret Bleu, du Livret de développement durable, du Livret d’épargne populaire et du Livret Jeune. L’épargne sans risque est une épargne sans risque de perte en capital, car le taux de rémunération est fixé et garanti par l’État, qui exonère les intérêts perçus de tout impôt.

3.4          La rémunération de l’épargne réglementée

L’argent placé sur les comptes réglementés est rémunéré par un taux d’intérêt qui s’impute sur le capital initial.

Soit C, une somme d’argent placée pendant un an à un taux t. La rémunération annuelle de cette épargne sera de 
I = C × t / 100.

Exemple : une somme de 1 000 € placée sur un Livret A rémunéré à 2 % rapportera : 1 000 × 0,02 = 20 €. Le capital obtenu à l’issue d’un an sera de : 1 000 × 1,02 = 1 020 €.

4          Le crédit

L’activité économique nécessite parfois de rechercher des financements pour effectuer différents types d’opérations : la consommation ou l’investissement. Les banques ont pour rôle d’assurer le financement de l’économie.

4.1          La définition du crédit

Un crédit bancaire est la mise à disposition par une banque (le créancier) d’une somme d’argent à une personne ou à une entreprise (le débiteur) qui s’engage à la rembourser dans le futur.

4.2          Le coût du crédit

Un crédit a un coût pour l’emprunteur (le débiteur) : c’est le taux d’intérêt du crédit. Il s’agit également de la rémunération de la banque pour le prêt consenti.

Cependant, la contraction d’un crédit entraîne de nombreux frais annexes. Pour mesurer le coût réel du crédit, les banques doivent mentionner, dans leurs offres de prêt, le taux annuel effectif global (TAEG), qui comprend le taux d’intérêt, mais aussi les frais de dossier et les assurances (décès, invalidité, chômage, etc.).

Le remboursement du capital et des intérêts est effectué, le plus souvent, selon un échéancier.

4.3          Les risques liés au crédit

Avant de souscrire un crédit, le futur emprunteur doit comparer les offres des banques, sur la base, notamment, du TAEG.

De plus, il doit vérifier sa capacité d’emprunt avec sa banque pour ne pas se retrouver en difficulté financière devant un crédit trop lourd. Le calcul du taux d’endettement permet d’évaluer le plafond de sa capacité de remboursement mensuel. Il est calculé en faisant le rapport entre ses charges totales (crédits en cours, pensions versées, etc.) et son revenu net (salaires, allocations familiales, revenus des placements, etc.). L’usage bancaire fixe ce taux d’endettement à environ un tiers du revenu net, soit 33 %.

Le principal risque du crédit, tant pour l’emprunteur que pour le prêteur, est le risque que l’emprunteur n’arrive pas à rembourser sa dette à l’échéance fixée. Cette situation, si elle persiste, peut mener au surendettement, qui se manifeste lorsqu’un ménage n’est plus en mesure de faire face à l’ensemble de ses charges (factures diverses, dépenses alimentaires, mensualités de crédit, etc.).

Il lui sera alors possible de déposer un dossier de surendettement auprès de la Banque de France, qui a pour mission de rechercher des solutions pour les particuliers en situation de surendettement.

Le nombre de ménages en cours de « désendettement », c’est-à-dire ayant bénéficié ou étant sur le point de bénéficier d’une mesure destinée à remédier à leur état de surendettement, peut être évalué à 770 000 à la fin du mois de janvier 2011, avec une forte hausse enregistrée en 2009 et 2010 suite à la crise économique et financière.

Net-tement plus


Date de création : 18/11/2014 @ 20:52
Dernière modification : 18/11/2014 @ 20:52
Catégorie : - Les acteurs de l'économie
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